vendredi 3 janvier 2014

GIRL ON A MOTORCYCLE

Réalisation: Jack Cardiff
Pays d'origine: Grande Bretagne/France
Année: 1968






- Résumé:
Rebecca, qui vit un amour simple et sincère avec Raymond à Strasbourg, tombe amoureuse de Daniel, un motard/dandy qui vit en Allemagne. Daniel traite Rebecca avec violence et de manière irrespectueuse, mais elle est attiré par son côté brut et viryl, qui lui procure plus d'excitation que sa relation tranquille avec Raymond. Afin de se protéger de ses pulsions, elle se marrie avec Raymond, mais reçoit une moto, en cadeau de mariage, de la part de Daniel. Elle décide de se servir de cette moto pour faire des aller/retour entre l'Allemagne et la France, pour aller voir son amant. Cette double vie la perturbe et elle profite de ces moments sur la route pour exorciser ses démons intérieurs. Mais à force de rouler à fond en pensant à autre chose, c'est l'accident et elle fini la tête dans un pare brise.





- Commentaires personnels:
Un film qui sent la libération des mœurs et la révolution sexuelle. Ca tombe bien, on est en 1968 et le film traduit justement toutes les modes du moment. Premièrement, la moto: Elle symbolise la liberté (valeur chère aux jeunes de cette époque), les films de bikers font fureur aux US ("The Wild Angels", "Devil's Angels", "Hells Angels on Wheels"...), Brigitte Bardot chante "Harley Davidson" et Johnny "Cheval d'Acier". Ensuite la libération des moeurs et de la femme: Rebecca fait de la moto (une activité d'homme) et n’hésites pas à quitter la maison pour aller en découdre sur la route. Elle va même jusqu’à se foutre la gueule des militaires, c'est dire... Et enfin, la révolution sexuelle: Rebecca assume et vit pleinement ses pulsions en fréquentant deux hommes en même temps (rappelez vous, on est en 68...).





Alors pour les points positif, les images sont super belles et elles sont appuyés par une bande son magnifique. L’atmosphère est agréable et il y a de beaux plans au grand angles, ponctués par des montages psychédéliques, à l’Européenne, assez cool. Ce film doit trés bien rendre sur grand écran.
Pour les point négatif, il y a pour moi, trop de longueurs...





- Just for fun:
- La moto ne penche pas dans les virages sur les plans rapprochés, on en déduit donc qu'elle doit être sur un support. De plus, la deuxième fois que Rebecca va en Allemagne voir son amant, se sont exactement les mêmes voitures qui sont derrières elle.





- LA phrase du film:
La réplique qui tue et qui colle bien à cette époque, c'est lorsque les deux douaniers voient arriver Rebecca sur sa moto:
- Le premier douanier, peu habitué à voir une fille sur une moto dit: "C'est une fille ?!"
- Le second douanier: "De toute façon, on ne fait plus la différence de nos jours."




- Quelques mots sur le casting:
- Rebecca est interprétée par Marianne Faithfull. Tour à tour chanteuse, copine de Mick Jagger, junkie accro à l’héroïne, actrice... Marianne Faithfull est très bonne dans ce rôle et interprète plutôt bien la petite fille pourrie gâtée qui se cherche, à travers le danger. On la retrouve au cinéma dans "Made in USA" de Jean-Luc Godard (1966), "Anna" de Pierre Koralnik et Serge Gainsbourg (1967), "Qu'arrivera-t-il après ?" (1967 aux côtés d'Orson Welles)... Musicalement, elle a travaillé avec Andrew Loog Oldham, le manager des Rolling Stones, en 1964, puis a aussi collaboré, plus récemment avec une pléiade d'artistes comme Beck, Billy Corgan, Blur, Jarvis Cocker, Étienne Daho, PJ Harvey, Nick Cave, Rufus Wainwright, Keith Richards, Lou Reed, Laurent Voulzy...







- Daniel est interprété par Alain Delon. Je vais faire court car tout le monde le connait. Il fut un temps l'acteur le plus rentable du cinéma français (avec Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo) et à tourné, rien que dans les années 60 et 70, avec des gens comme Brigitte Bardot, Nico (la futur Velvet Underground avec qui il aura une liaison), Claudia Cardinale, Burt Lancaster, Jean Gabin, Romy Schneider (qui fut sa compagne pendant cinq ans), Jane Fonda, Shirley MacLaine, Ann-Margret, Lino Ventura, Charles Bronson, Jean-Paul Belmondo, Bourvil, Catherine Deneuve, Annie Girardot, Dalida...



- La bande son:
La bande son est trés trés bonne et colle bien avec les images et l'époque. Elle est signé par le "Les Reed orchestra" et on navigue entre spy, library, jazz, jerk avec orgue Hammond, easy listening... avec quelques passages classique "Westernisant" (pour le parallèle moto/cheval). On notera même deux chansons de Mireille Mathieu, en anglais, assez bonnes, dans l'esprit des classiques James Bond. Un peu d'histoire sur le compositeur Les Reed: En 1959 il rejoint l'orchestre de John Barry (compositeur des musiques de James Bond de l'époque, "Amicalement vôtre", et tant d'autres) en tant que pianistes. Il jouera d’ailleurs sur pas mal de ses chansons comme le "James Bond Theme", "Hit And Miss" et "Walk, Don’t Run".





- Comment se le procurer:
C'est un classique, il a été réedité plusieurs fois en DVD. Vous le trouverez sans problèmes.
(Sources: sites internets Wikipedia et IMDB)

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