vendredi 11 novembre 2016

IL DEMONIO

Réalisation: Brunello Rondi
Pays d'origine: Italie
Année: 1963




- Résumé:
La jeune Puri est amoureuse d'un homme nommé Antonio, malheureusement déja promis à une autre femme. Désespérée, elle utilise la magie et la sorcellerie afin de tenter de le séduire. Dans une Italie du Sud conservatrice, traditionnelle et superstitieuse, ce genre d'excentricité ne passe pas bien du tout. Les habitants du village vont donc tenter de l'exorciser, puis de la brûler, pour finalement l'abandonner dans un couvent. Pourtant elle ne parvient toujours pas à oublier Antonio et est bien décidée à le poursuivre jusqu’à la mort.









- Commentaires personnels:
Whaou quel film ! Et tout ça grâce à une seule personne: la belle Daliah Lavi, qu'on voit sur presque toutes les scènes du film et qui arrive pourtant à nous captiver du début à la fin. En effet, Daliah, avec son physique à mi chemin entre Natalie Portman et Barbara Steele, est un trés bon choix pour interpréter une sorcière. Ils ont trés bien compris ici, qu'une belle et jeune femme était plus intéressante à mettre dans ce rôle que le cliché de la vieille sorcière. Sa beauté dénote d’ailleurs complètement avec les autres personnages du film (très ruraux) et donne l'impression qu'elle a été touché par la grâce de dieux, ou justement par celle du diable, selon la position qu'on veut adopter. Mais ca n'est pas tout, Daliah à été danseuse et ca apporte un gros plus au film, qui donne l'impression d'assister à un grand ballet macabre, que les images en noir et blancs rendent encore plus poétique. Un bel exemple, le passage de la marche de l’araignée dans l'église, qui est a couper le souffle. Au final Puri est possédée, mais rien de surnaturel n'est montré. A partir de la, à nous d’interpréter, Puri est peut-être réellement habitée par un démon, ou peut-être est elle simplement anticléricale, dérangée, différente, ou même simplement amoureuse... En tout cas, elle blasphème et ca, dans une Italie rurale, traditionnelle et encore trés superstitieuse, ca ne passe pas.









- Just for fun:
Il est impossible de ne pas faire le rapprochement entre "Il Demonio" et le film culte "l'Exorciste" (1973). Si je vous dis qu'il y avait déja dans "Il Demonio", la notation "Inspiré de faits réels", ou encore une jeune fille possédée par un esprit démoniaque qui crache sur un prètre et marche à l'envers comme une araignée... Il n'y a plus de doute, l'"Exorciste" semble juste être une réadaptation sauce 70's ("Rosemary's Baby" est en effet passé par la entre temps), mais ca reste un trés bon film.









- Quelques mots sur le casting:
- L’Israélienne Daliah Lavi interprète Puri. On avait déja brièvement parlé d'elle dans la chronique de "Casino Royale", mais on va creuser un peu plus ici. Elle commence sa carrière comme danseuse et apparaît également dans quelques films. Elle stop ensuite les activités artistique pour servir dans l'armée Israélienne. Au début des années 60 elle retourne vers le cinéma et apparaît ainsi dans pas mal de productions Européennes comme "Le corps et le fouet" (1963) de Mario bava. Elle part au US et plonge à corps perdu dans la Spysploitation en apparaissant dans des films comme "The Silencers" (1966 avec Dean Martin), "The Spy with a Cold Nose" (1966), "Casino Royale" (1967), "Some Girls Do" (1969)... Elle arrête finalement le cinéma en 1971 et se lance ensuite dans la chanson. Elle tente sa chance en chantant dans plusieurs langues et trouvera finalement le succès, notamment en Allemagne.









- Frank Wolff Inteprète Antonio. On peux le retrouver dans "The Wasp Woman" (1959), "La Bête de la Caverne Hantée" (1959), "Ski Troop Attack" (1960 de Roger Corman), Atlas (1961 de Roger Corman), "Il était une fois dans l'Ouest" (1968), "Le grand silence" (1968 avec Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski)



- La bande son:
La musique est vraiment sympa. Elle est discrète, il le fallait pour que le film garde cette ambiance réaliste, mais montre quelques beaux passages. On la doit à Piero Piccioni, un compositeur qui a également travaillé sur des films comme "Le mépris" (1963), "Fumo di Londra" (1966)... La chanson ci-dessous est présente dans le film "Le Big Lebowski":





- Comment se le procurer:
Le DVD est trouvable, il a été réédité. Egalement télechargeable sur rarelust.com









(Sources: Sites internets Wikipedia et IMDB)

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