mercredi 31 janvier 2018

LE LAC DES MORTS VIVANTS

Réalisation: Jean Rollin
Pays d'origine: France, Espagne
Année: 1981





- Résumé:
Pendant la 2nde guerre mondiale, des soldats Nazis Allemands sont tués par les résistants, et jetés dans un lac maudit (dans lequel on pratiquait des rites lors de l'Inquisition). 10 ans plus tard, ils reviennent sous forme de zombies pour se venger.







- Commentaires personnels:
Deja, à la base quand on se lance dans le visionage d'un film de Jean Rollin, on sait qu'il ne faudra pas être trop regardant sur la qualité des effets spéciaux, le scénario ou encore le jeu d'acteur. Mais bon, c'est assumé par le réalisateur lui même, donc c'est le jeu. Mais la avec "Le lac des morts vivants" ca va encore plus loin, car Rollin lui même estime avoir tellement foiré ce film qu'il a décidé de prendre un pseudo et a même mis plusieurs années avant de reconnaitre l'avoir tourné... ca annonce la couleur. Pourtant, des jeunes filles qui se baignent dans un lac maudits et se font bouffer par des zombie Nazis, c'est assez irrésistible comme accroche... Du coup verdicte: Et bien pas grand chose a se mettre sous la dent. Rollin s'en sort bien mieux quand il fait des films de vampires gothico/psychedelique, un genre dans lequel il sait y apporter sa touche si particuliere: Certe c'est pauvre, mais au moins c'est barré et y a de l'ésthetique. Alors qu'ici c'est juste pauvre ! Les zombies jouent plutôt bien, mais C'est réalisé sans aucun effort. Comme si il tournait le truc pendant qu'il joue aux echecs... Le plus curieux pour moi reste toutes ces scènes mélodramatiques entre le zombie nazi et sa fille retrouvée... C'est super bizare, mais drôle du coup.







- Just for fun:
On apprend sur le livre De Nanarland que Jean Rollin à fait se film a contre coeur, avec un producteur qui écrit le scénario au jour le jour et qu'en plus il n'avait à sa disposition qu'une seul caméra (bien sure défféctueuse)... Ok Jean on te pardonne. Puis quand on voit les maquillages qui coulent, les anachronismes, les caméramen dans les mirroirs, les cables dans le champs, les murs de la piscine... On comprend que les moyens ont manqués ! Notez que le tournage avait initialement été confié à Jesus Franco, (ce qui explique certainement la présence de Howard Vernon, alors acteur fétiche du réalisateur) mais ce dernier, supportant mal la tendance de Marius Lesoeur à réécrire en permanence le scénario pour tirer le film vers l'économie, décida finallement de quitter le projet. Il fut alors remplacé au pied levé par Jean Rollin. Pour courronner le tout, la caméra utilisée était défectueuse et tournait à une vitesse irrégulière, ce qui obligeait les acteurs à jouer plus vite ou plus lentement selon le cas. Le film fera l'objet d'une suite, La tumba de los muertos vivientes, réalisée par Jesús Franco en 1983.
Les moments forts en vrac:
- Une équipe de Basket qui joue en fait du Volley:


- Du maquillage non "Waterproof":


- Un casting pas trés impliqué:


- Un caméraman qui tombe dans le piège du mirroir:


- Des murs de piscine au fond d'un lac:


- Lieux de tournage:
Dans le film, le Château de la Reine Blanche à Coye-la-Forêt dans l'Oise a servi de décor pour la résidence du maire. On peut donc supposer que le tournage s'est déroulé dans la région.



- LA phrase du film:
- La journaliste: "Le grand feu sacré de l'apocalypse... Le feu auquel je pense n'a rien de sacré vous voyez ? Au contraire il est moins mystique, mais tout aussi efficace que l'apocalypse. Pas grand chose ne lui resiste. N'hésitez pas, utilisez le."
- Le maire: "Mais... A quoi pensez vous ?"
- La journaliste: "Au Napalm..."





- Quelques mots sur le casting:
- Howard Vernon joue le maire. Il est surtout connu pour ses participations aux films de Jess Franco, puisqu'il apparait effectivement dans plus d'une vingtaine de ses films entre 1962 et 1974: "L'horrible Docteur Orlof" (1962), "Le trône de feu" (1970 avec Christopher Lee), "Christina chez les morts vivants" (1973)... Il tourne également pour d'autres réalisateur: Notamment "Quoi de neuf, Pussycat?" (1965 avec Peter Sellers, Ursula Andress, Woody Allen...), "Alphaville" (1965 Jean-Luc Godard), "La curée" (1966 Roger Vadim), "Le château des passions sanglantes" (1968), "Maison de rendez-vous" (1972 avec Anita Ekberg), "Delicatessen" (1991)... On avait déja détaillé le personnage sur la chronique du film "La Rose Ecorchée" (1970)



- Nadine Pascal joue la mère d'Helena. On la retrouve dans "Elsa Fräulein SS" (1977), ainsi que dans pas mal de films porno et erotiques.



- La bande son:
Pas d'originalité non plus de ce côté la. La bande son concoctée par Daniel J. White (un habitué des bandes sons Eurociné) n'est pas spécialement mauvaise. C'est juste qu'elle n'a rien d'originale. Elle reste fidéle a l'esprit Eurociné/Giallo 70, alors qu'en 81 c'est plutôt les bandes son au synthé analo qui étaient a la mode dans les films de zombie... Elle a été réedité en vinyl il y a peu par The Omega Productions Records.



- Comment se le procurer:
Le DVD est trouvable, il a été réédité. A telecharger également sur rarelust.com





(Sources: Sites internets, Wikipedia et IMDB, livre "Nanarland – Le Livre des mauvais films sympathiques")

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