jeudi 29 mai 2014

SIMON - KING OF THE WITCHES

Réalisation: Bruce Kessler
Pays d'origine: U.S.A.
Année: 1971





- Résumé:
Simon est un type pas comme les autres. Il se décrit comme un magicien des temps modernes et vit de manière un peu marginale, dans les égouts. Un soir il fait la rencontre de "Turk", un jeune gigolo qui a l'habitude de fréquenter le gratin de la ville. Les deux jeunes gens sympathisent, et Turk embarque Simon avec lui dans les soirées branchés. Malheureusement Simon n'est pas pris au sérieux et il fait même souvent l'objet de moqueries. Blessé, il décide de jeter une malédiction aux personnes qui n'ont pas étés sympas avec lui. Ainsi, une espèce de boule rouge transparente tue, ou blesse, tour à tour les personnes en question. Désireux d'aller encore plus loin, il tente un rituel avec Linda, une jeune fille qu'il a rencontré lors d'une soirée, mais ca ne fonctionne pas. Apparemment le fait qu'il ait des sentiments pour elle, aurait fait foiré le bazar.







Quelques jours plus tard Simon retente le rituel avec un type qu'ils ont rencontrés dans une soirée. Cette fois ci ca marche, le type disparait d'un coups et une barre en métal violette fluo apparait. Simon explique que grâce à ça, à 1h30 précise, une porte s'ouvrira dans son miroir, ce qui lui permettra de rejoindre les dieux. Malheureusement pour lui, il ne parviendra pas à se pointer au rendez vous. Le père de Linda (qui se trouve être un homme d'état important) a envoyer les flics chez lui fouiller l'appart à la recherche de drogue. Simon retrouve le père de Linda, refait le sacrifice (une 3eme fois !) et cette fois ci c'est la bonne. Il passe de l'autre côté du miroir. Il vit une expérience un peu bizarre ou il flotte aux milieux de halos colorés, mais à son retour, il se rend compte que son rituel a aussi tué Linda (ne me demandez pas comment, j'en sais rien). En sortant de chez lui, il se fait tuer par ses deux potes junkies en manque de came, mais cela n'a pas l'air dramatique puisque le film se finit sur ces paroles de Simon: "La mort n'est qu'une courte étape"...







- Commentaires personnels:
Avec l'habitude, je savais un peu à quoi m'attendre avant de regarder ce film. Et pourtant "Simon, king of the witches" se démarque, pour moi, un peu des autres productions du genre occulte/érotico/psychedelic. Comme je m'y attendais, c'est de l'ultra budget limité, mais ce qui est original, c'est qu'ici ç'est intelligemment compensé par un ton léger et fun. J'en espérais cette ambiance Psyché/Occulte que j'aime tant et je l'ai eu. Pour le positif, le rythme n'est pas lent, du coups on ne s'ennuie pas (c'est déja un bon point pour un film d'exploitation 70's). Pour le négatif, je trouve que le scénario est un peu bancale, les enchainements ne sont pas trés naturels et je me suis desfois demandé au début d'une scène si j'avais pas loupé un passage.







- Just for fun:
Le premier truc qui choc après avoir vu le film, c'est l’incohérence entre le titre du film et son contenu... Ca s'appel "Simon, king of the Witches", alors qu'il n'y a aucune sorcière dans ce film ! Le seul rapport qu'on pourrait y voir c'est dans cette scene de 10 minutes (certainement inspirée de la secte malfaisante de Charles Manson) ou on voit une secte sataniste en pleine ceremonie, présidée par l'artiste Ultra Violet. Sa tenue colle aux codes de la sorcière moderne tel qu'on la représentait dans les 70's, mais rien nous prouve qu'elle ai quoi que ce soit d'extraordinaire. Le film aurait plutôt du s'appeler "Simon, king of the magicians", mais les sorcières ca devait surement être plus vendeur à l'époque ! Fait notable tout de même, le film a été écrit par Robert Phippeny, qui était apparemment un "vrais" sorcier dans la vie réelle !







J'ai vu dans certaines chroniques que des gens ont pris ce film au premier degrés et je pense que c'est une erreur... Y a quand même des éléments qui ne trompent pas ! La scène ou Simon discute avec un arbre, le moment ou il s’étonne de voir son pote pisser aussi longtemps, quand ils construisent un hôtel pour le rituel, avec 4 bougies et une boite de conserve sur une planche de carton ou encore lorsque le dealer se fait assommer par un bac de plantes, que "l’entité" rouge lumineuse à délibérément fait tombé sur sa tête, et que les jeunes courent le voir, mais pour reprendre leur fric et non pour voir comment il va ! On navigue tout le temps dans le film entre premier et second degrés, et ca c'est assez plaisant.







J'ai été assez amusé aussi par la manière dont on nous présente le héro Simon. De toute évidence, on n'a pas cherché à nous en foutre pleins la gueule, mais plutôt à rendre ce magicien plus populaire, plus humain. Ainsi, Simon, n'habite pas dans un manoir classieux, mais dans les égouts ! Il ne fait jamais de tours spectaculaires, mais a plutôt tendance à foirer ses rituels une fois sur deux ! Pour l'anecdote, sachez aussi que les effets de lumières, lorsque Simon entre dans le miroir, ont été réalisés par la même équipe qui a fait les effets de la séquence du trip dans "2001, l'Odyssée de l'espace".







- LA phrase du film:
Ca sera plutôt "LES" phrases du film !

Simon le magicien discute avec son ami Turk:
- Simon: "J'ai pu gagner un peu d'argent du coups j'ai un meilleur logement maintenant."
- Turk: "Ha oui tu es passé des égouts à une cave (avec un ton sarcastique !)."

Ou encore:
- Turk s'adressant à Simon dans une soirée branchée: "Simon, ce type m’embête, tu peux jeter une malediction sur lui ?"

Et pour finir, Simon le magicien vient d'emménager et dessine un pentagrame sur le mur. Lorsqu'il aperçoit le dessin, le proprio lui dit:
- "Je n'ai pas de préjugés, j’espère que vous vous plairez ici Mr le Rabbin !"



- Quelques mots sur le casting:
- Andrew Prine Joue le héro Simon. Pour la petite anecdote, il était marié à Brenda Scott, qui joue le rôle de Linda dans ce film. Il était déjà apparu dans "Chisum" (1970), un western avec John Wayne et a pris l'opportunité avec "Simon King of the witches" de jouer un premier rôle. Il tournera ensuite principalement dans des films d'exploitations et dira par la suite qu'il y prenait un certain plaisir. "J’étais bien payé, y avait pleins de filles cools et je prenais tout ces films avec amusement". Il y a un seul film qu'il regrette d'avoir tourné c'est "Nightmare Circus" (1974) et il aurait même dit: "Les gars vous êtes allez trop loin la !". Il apparait par la suite dans pas mal de séries télés comme "Wonder Woman", "Hawaï, police d'état", "Pour l'amour du risque", "L'homme qui tombe à pic", "V", "Dallas", "Docteur Quinn, femme médecin", "Star Trek: La nouvelle génération", "Mariés, deux enfants", "Melrose Place", "Walker, Texas Ranger", "Les dessous de Palm Beach", "Code Lisa", "Six pieds sous terre", "Les experts"....





- George Paulsin joue Turk. Il ne fera pas une grande carriere au cinema. On peux néanmoins le revoir dans "The Bat People" (1974).





- Brenda Scott interprète Linda, elle était mariée au héro Andrew Prine au moment du film. Elle tournera principalement pour des séries télé comme "Hawaï, police d'état", "Hôpital central"... On peux néanmoins la voir dans "Journey to Shiloh" (1968), aux côtés d'Harison Ford.





- La surprise du casting c'est qu'on retrouve "Ultra Violet" dans le rôle de la sorcière Sarah ! Pour faire cours, Ultra Violet est une jeune Grenobloise qui fut tout d'abord la muse de Salvador Dalí avant de devenir l'une des superstar de "la Factory" d'Andy Warhol. Pour l'histoire elle prend le nom d'"Ultra Violet" en 1964 car c’était sa couleur de cheveux préféré ! Elle jouera dans beaucoup de film de Warhol entre 1965 et 1974 et tiendra le rôle principale dans "Curse of the Headless Horseman" (1972). Bien qu'évoluant dans un milieu Underground, elle a toujours refusé de prendre des drogues, en disant que son corps réagissait mal à ces substances. Elle aurait frôlé la mort en 1973 suite a une quête spirituelle, ce qui la conduira à se faire baptiser en 1981. Depuis elle est une membre active de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours !









- La bande son:
Même si la bande son ne m'a pas particulièrement touchée, nous devons noter qu'elle est signé Stu Phillips. pour en savoir plus sur lui, rendez vous sur la page de la chronique de "Beyond the valley of the dolls"







- Comment se le procurer:
Le DVD est trouvable, il a été réédité.






(Sources: sites internets Wikipedia et IMDB)

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