samedi 14 janvier 2017

RING OF DARKNESS

Réalisation: Pier Carpi
Pays d'origine: Italy/Angleterre
Année: 1979



- Résumé:
4 femmes font un pacte avec le diable afin d'avoir plus de pouvoir dans la vie. Les regrets ne tardent pourtant pas à se faire sentir, spécialement pour Carlotta qui se rend compte que sa fille Daria a probablement héritée de cette malédiction. Alors que les 4 femmes ont décidés que dorénavant elles utiliseraient leurs pouvoirs uniquement pour faire le bien, la jeune adolescente ne le voit pas de cet oeil. En effet, même si le diable ne peux plus compter sur ses 4 servantes, il a trouver en Daria une parfaite sujette. Les pouvoir de Daria grandissent ainsi de jours en jours et on passe rapidement du simple comportement arrogant aux mauvais sorts meurtriers. Comme les mots ne suffisent plus, Carlotta décide alors d'appeler ses copines sorcières en renfort pour calmer la gamine, mais c'est un échec. Elle organise alors une messe avec un prêtre afin que ce dernier procède à un exorcisme, mais la aussi le diable l'emporte. Une dernière solution s'impose alors pour Carlotta, se confronter à sa fille et procéder à un duel "Sorcière contre messagère du diable"...









- Commentaires personnels:
Mon souhait avec "Ring of Darkness", était de voir par curiosité comment on faisait un film sataniste en 1979. En effet, bien que je prefere l'imagerie 60's/début 70's, les bandes sons aux synthés analo de la fin des 70's/début 80's apportent souvent une atmosphère particuliere aux images. Verdict, "Ring of Darkness" démarre trés lentement, si bien que pendant 1 heure on se demande si on est pas en train d'assister à un de téléfilms mélodramatiques, dans lequelles il ne se passe rien du tout. Jusqu'a la derniere 1/2 heure, ou le film passe subitement de la 1er à la 5eme vitesse: Exorcisme, messe noire, apparition du diable, jeune fille nue au centre du pentacle, rituel avec sorcières et épées de cérémonies, images psychédeliques... Le tout appuyé par des gros synthés bien glauques... Ca dépote et on en prend pleins la gueule. J'avais eu un peu la même impression en regardant un film comme "Death Proof". On se fait chier 1h, mais c'est en fait pour amplifier l'effet de la fin explosive. Donc bien content de l'avoir vu au final, même si j’émets juste une petite réserve sur la personnification du diable, que je ne trouve pas trés convainquant en jeune homme blondiné. Je pense qu'en effet le mieux aurait été de ne rien montrer et de laisser travailler l'imagination... C'est pas grand chose cela dit et j’espère vraiment pouvoir le revoir un jour avec une bonne qualité d'image, car la copie que j'ai vu était bien pourris, et j'ai pas l'impression que la réedition DVD soit meilleur.









- Just for fun:
Ce film, sorti en 1979, sonne comme un bilan de 20 années de "Satansploitation". Un peu comme si on voulait faire un résumé des films occultes de cette génération, pour tourner la page et passer à autre chose. On retrouve ainsi la petite fille maléfique comme dans "L'Exorciste" (1973), le concept de sorcellerie dans la vie moderne facon "Rosemary's Baby" (1968) et enfin une scene de messe noire aux effet psychédéliques, trés aboutie, qui s'inspire largement de tout ce qui a été vu dans les films occultes 70's. Tout ceci nous fait d'ailleur remarquer l'évolution de la personnification du mal dans les films d'exploitations. En effet dans les 60's, la mode était de placer le mal sur des belles jeunes filles, comme si on voulait imager le pouvoir que peut avoir une femme sur un homme amoureux. Ex: "The Undead", "Black Sunday" (1960), "Il Demonio" (1963) , "Eye of the Devil" (1966), "Le Bal des Vampires" (1967)... Rappelons nous aussi qu'au début des 60's, la femme se doit d'être soumise et obeissante, et que du coup avec des femmes sorcieres, rebelles et libérées, on cherche à choquer. Apres 68, la femme est libérée et le genre surexploité (notamment avec toutes les productions Hammer, Jean Rollin, Jess Franco...), il faut donc passer a autre chose.









Apres une petite mode des hippies satanistes en 1970 (phénomène post Manson), on pousse donc le truc un peu plus loin en placant le mal sur des pré-adolescentes. C'est toujours la même histoire, il faut choquer et comme maintenant tu t'es fait à l'idée que ta femme elle aussi avait envie d'être indépendante et de prendre bon temps, on va te faire flipper en te montrant que ta fille de 13 ans pourrait bien aussi avoir envie de s'éclater. Le but avec cette nouvelle mode est d'illustrer les changements que provoque l'adolescence et de l'associer au mal. En gros, montrer une jeune fille possédée, violente et nympho, c'est montrer ce que tout le monde redoute: Une bonne grosse crise d'adolescence qui tourne mal. Bref, la decénie 70's sera donc celle des pré-adolescentes démoniaques. On a tous en tête "L'Exorciste" (1973) qui déclenchera une vague d'exploitation ("Cathy's Curse"-1977, "L'antéchrist" 1974, "abby" 1974, "Alucarda"-1978, "Ring of Darkness-1979"...), mais on remarque que certains avaient déja commencé à montrer le chemin, à travers des films comme "Blood on Satan's Claw" (1970), "Twins of Evil" (1971) ou encore "Mais Ne Nous Délivrez Pas du Mal" (1971).









Sinon pour en revenir au film, on remarque qu'il est sorti en Italie sous le nom "Un'ombra nell'ombra", un jeu de mot qui donne "Un fantôme dans l'obscurité". Pas super comme titre mais faut dire qu'a l'époque, tout les autres titres cool avec les mots "Satan", "Vierge" ou "sang" devaient déja être pris. Le film sort ainsi également aux USA sous le titre "Satan's Wife". Pas de mariage dans le film mais on peut essayer de voir Daria en élu du diable et donc comme son épouse... Bon admetons. En Angleterre ca sera "Ring of Darkness", à traduire par "Le cercle maléfique" (en rapport avec le pentagramme surement), plutôt que par "La bague maléfique". Et le meilleur pour la fin, ca sera chez nos amis Belges qui l'avaient titré: "Les vierges damnées"... Le coup classique des distributeurs véreux qui ne regardent pas le film et mettent juste un titre qui claque pour attirer du monde. Quitte a se retrouver comme ici avec un contenu qui n'a rien a voir.









- Quelques mots sur le casting:
- Anne Heywood joue Carlotta Rhodes. Anne est anglaise, mais a finallement beaucoup tourné dans des films Italiens. On la retrouve dans "The Brain" (1962), "The Fox" (1967), "La religieuse de Monza" (1969), "Les religieuses du Saint Archange" (1973)... Notons qu'elle fut elu "Miss Great Britain" en 1950, alors qu'elle avait 17 ans.







- Irene Papas joue Raffaella. Cette Grecque de naissance est admiré par des gens tel que Federico Fellini ou encore Katharine Hepburn et etait une trés bonne amie de Marlon Brando (avec qui elle avait même eu une liaison). On la retrouve dans "Zorba le grec" (1964), "Z" (1969 avec Yves Montand et Jean-Louis Trintignant), "La longue nuit de l'exorcisme" (1972)...



- John Phillip Law joue l'Exorcist. On avait déja parlé de lui pour la chronique de "Danger Diabolik" (1968). On le retrouve également dans "Le voyage fantastique de Sinbad" (1973 avec Carolin Munro), "Skidoo" (1968), "Barbarella" (1968), "Space Mutiny" (1988)...



- Marisa Mell joue Agatha. On avait également déja parlé d'elle pour le film "Danger Diabolik" (1968).



- Lara Wendel interprete Daria Rhodes. Lara est née en Allemagne mais est trés vite passé dans le cinéma Italien. Ca commence fort pour elle puisqu'a 12 ans elle joue dans "Maladolescenza" ("Jeux interdits de l'adolescence" 1977), un film controversé dans lequel elle doit apparaître nue et simuler des scènes de sexe... Elle enchaine ensuite avec des films comme "La petite fille en velours bleu" (1978), "Mimi" (1979) et "Desideria: la vita interiore" (1980), 3 films dans lesquels il est question d'inceste ou encore de relations malsaines entre adultes et préadolescentes. On s’étonne alors moins de la voir nue à 14 ans dans "Ring of Darkness" ou encore de la retrouver dans Playboy alors qu'elle n'est pas encore majeure. Notons également ses apparitions dans les giallos "My Dear Killer" (1972) et "The Perfume of the Lady in Black" (1974), ainsi que dans les films "Tenebrae" (1982 de Dario Argento), "Midnight Killer" (1986), "Killing Birds" (Joe D'Amato 1988), "Ghosthouse" (1988), Intervista (1987 de Federico Fellini)...




- La bande son:
Pour moi c'est un des points fort du film. Principalement réalisée avec des synthés, elle nous plonge dans des ambiances dark, fantasy, voir même érotique sur certains passage. On la doit à Stelvio Cipriani et elle est à priori uniquement sortie en cd en 2006 (Digitmovies).


- Comment se le procurer:
Le DVD est trouvable, il a été réédité. A telecharger également sur rarelust.com.











(Sources: Sites internets blog.tenebrouskate.com, Wikipedia et IMDB)

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