samedi 23 avril 2016

ALICE IN ACIDLAND

Réalisation: John Donne
Pays d'origine: U.S.A.
Année: 1968





- Résumé:
Les jeunes Alice et Kathy sont invités à une "Pool Party" par leur professeur de Francais, Frieda. Sur place, c'est alcool et marijuana à gogo et les 2 jeunes filles, en plein age d'émancipation et de recherche de nouvelles expériences, ne résiste pas à la tentation. Alice accepte donc quelques verres, fume un joint et, une chose en entrainant une autre, se retrouve nue dans un bain avec sa prof de Francais. Les 2 jeunes filles y prennent gout et commencent à fréquenter régulièrement des fêtes, sous le signe des drogues et de l'amour libre. Un soir pourtant, Alice commet l'irréparable, elle prend son 1er acide, qui la laissera dans état végétatif pour le reste de sa vie.









- Commentaires personnels:
Alors voila un film d'exploitation super intéressant car plein de contradictions. Un vrais O.V.N.I. cinématographique... Grosso modo, "Alice in Acidland" est un nudie en noir et blanc dans lequel des filles s'habillent et se déshabillent de manière grotesque sur de la musique Jazz/Burlesque/Titty Shakers. Le premier truc qui surprend, c'est le décalage entre l'ambiance générale du film et l'année de sortie (1969). En effet, malgré les sujets d'actualité (drogues, amour libre...), on a ici un film bien plus proche de "Teaserama" (1955), que des standards psychédeliques colorés de l'époque comme "The Trip" (1967), "Wild in the streets" (1968), "Riot on Sunset Strip" (1967) ou encore "The Big Cube" (1969)... Qui sont pourtant déja presque démodés en cette fin de décennie.









Notons également qu'il n'y a pas de dialogue dans le film, mais seulement des voix off. Comme si un psychanaliste et Alice, elle même, commentaient le film en direct. Ce qui le rapproche ainsi des faux documentaires, du style "Mondo" ("Mondo Mod", "Acid - Delirio dei Sensi"...), qui étaient fait à l'époque pour faire du sensationnel en expliquant que les jeunes étaient tous drogués, alcoolique, obsédés sexuels, bagarreurs et allaient finir soit en prison, soit dans un hôpital psychiatrique (comme quoi, l'info à sensation, c'est pas nouveau...). "Alice in Acidland" est donc un film anti drogue, même si on peut se poser des questions sur la moralité d'un film qui, d'un côté dénonce les ravages de la drogue, mais qui de l'autre, a comme principale argument de vente, des adolescentes qui se dénudent justement parce qu’elles sont sous l'effet de la drogue...





Attention ca n'est pas tout... La plus grosse surprise, se passe sur le dernier quart d'heure du film. Alors qu'on vient de se faire 1h de strip en noir et blanc sur fond de musique de Jazz facon cabaret 50's, voila qu'apparait une séquence en couleur, complètement psychédelique à base d'images superposés, de body painting et de musique psyché/électronique ! Complètement incroyable et improbable, mais cela dit, super efficace. En effet, cette scène censé imager le trip de Alice, coupe complètement avec le reste du film et donne effectivement l'impression de passer dans un autre univers.





- Just For Fun:
Comme pour le film "The Love-Ins" (1967), on remarque une référence directe au conte de Lewis Carroll, qui était effectivement assez à la mode à cette époque. En même temps, une histoire ou une jeune fille prend des pilules pour s'échapper dans un monde inconnu et surréaliste... Le rapprochement parait évident. On note d'ailleur que la même année, Jefferson Airplane sort sa chanson "White Rabbit", qui fait directement référence au lapin du conte. La chanteuse Grace Silck a d'ailleurs toujours dit que White Rabbit était une gifle à l'attention des parents qui lisaient à leurs enfants des histoires comme Alice au pays des merveilles, où Alice utilise diverses substances pour se transformer, et qui ne comprenaient pas pourquoi leurs enfants grandissaient pour essayer des drogues.





- Quelques mots sur le casting:
Les heroines Sheri Jackson et Janice Kelly (Alice et Kathy) apparaissent dans quelques autres films érotico/psychedeliques comme "Like It Is" (1968), "The Brick Dollhouse" (1967),"The Sadistic Hypnotist" (1969), "Guess What Happened to Count Dracula?" (1971)...





- La bande son:
Principalement du Jazz/Library, avec quelques effets électroniques pendant la séquence du trip. On remarque également pendant la fête, une chanson un peu plus garage psych, qui s'appellerai "Soft Lips" et qui serait l'oeuvre d'un groupe de garage local, selon le site dvddrive-in.com. Impossible à vérifier cependant car aucune info sur internet et pas de crédits sur le film...



- Comment se le procurer:
Le DVD est trouvable, il a été réédité par Something Weird. A telecharger également sur rarelust.com.



(Sources: Sites internets dvddrive-in.com et IMDB)

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